Comme les décideurs discutent de l’avenir du développement après une fois que les objectifs de développement du Millénaire expirent courant de l’année, l’un des grands sujets autour de l’éducation est la qualité. Comment pouvons-nous rendre l’éducation pertinente pour tout le monde
En Afrique, les systèmes éducatifs formels ont été mis en place pendant la colonisation et principalement destinées à l’élite. Lorsque les pays sont devenus indépendants, ils ont gardé les éléments essentiels du système éducatif de leur colonisateur puis le temps a passé, le système formel en place est devenu caduque.
Une des pièces les plus cruciales de cette question nous ramène à la langue d’enseignement. Dans un récent voyage au Cap-Vert, je parlais avec un spécialiste de l’éducation qui a mentionné les défis de l’éducation de la population en portugais, alors que la majorité des Capverdiens parlent créole (un mélange de leur langue locale et portugais). Ce même dilemme se produit dans la plupart des pays africains, où la langue qu’ils apprennent à l’école est différente de celle qu’ils parlent dans leurs foyers et leurs communautés.
Prenez le cas du Sénégal. Imaginez un village où le diola a été parlé pendant des siècles, puis un enfant est inscrit dans une école formelle pour apprendre de nouveaux concepts tels que les mathématiques et la lecture dans une langue complètement étrangère, le français. Il doit surmonter les défis normaux d’être à l’école, tout en apprenant la nouvelle langue. Quand il rentre à la maison, il n’a aucune chance de pratiquer cette nouvelle langue. Étant donné qu’on attend toujours des enfants d’atteindre un certain niveau, ils sont souvent contraints d’abandonner le système quand ils n’atteignent pas.
Une autre question est la pertinence du programme. Un enfant qui grandit dans une communauté rurale ne sera pas forcément en mesure d’utiliser une partie du contenu formel traditionnel. Pour que l’enfant réussisse, elle a besoin de compétences qui seront transférables dans sa communauté et l’économie locale. Si un étudiant, et ses parents, ne voient pas la pertinence de ce qu’ils apprennent, il sera difficile de les convaincre d’investir du temps et l’argent dans l’école.
Ces problèmes sont très complexes. La situation idéale serait d’enseigner aux élèves dans leur langue maternelle, mais étant donné le Sénégal dispose de 38 langues , le matériel de cours devrait être traduit, imprimé, administré et contrôlé en 38 différentes manières, ce qui serait impossible tant sur le plan logistique que financier. En outre, la création d’un programme national pertinent pour une population aussi diverse serait assez difficile.
Considérant la complexité d’avoir des programmes nationaux diversifié, UNESCO et UNICEF se sont convenu que l’éducation non formelle peut être une solution viable pour offrir une éducation aux enfants non scolarisé, ainsi que les adolescents et les adultes. L’éducation non formelle est flexible et innovante, diversifiée dans sa pédagogie, et a la capacité de répondre aux besoins spécifiques d’apprentissage de tous les âges, les ethnies, et sexe.
Pour commencer à résoudre ce problème, la définition de “l’éducation” doit être modifiée pour inclure non seulement le système formel. Avoir un diplôme officiel ne signifie pas toujours qu’on est instruit, et il est crucial d’exploiter le potentiel de l’éducation non formelle pour répondre aux besoins d’une population diversifiée. Les gens en Afrique veulent apprendre, mais apprendre quelque chose qui servira directement. Les gouvernements africains doivent adopter la valeur des programmes d’éducation non formelle comme une option pour leurs populations et de commencer à mettre en place des systèmes qui reconnaissent et encouragent ce type d’apprentissage.
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